En 2023, plus de deux millions de foyers ont bénéficié d’une prise en charge partielle de leurs séjours grâce à un dispositif national. La majorité des aides ne sont pas automatiques : une demande formelle reste obligatoire, même pour les allocataires éligibles. Les montants versés varient fortement d’un département à l’autre, selon des critères rarement identiques et des budgets distincts. Certaines familles éligibles passent à côté des dispositifs en raison du manque d’informations sur les démarches précises à effectuer.
Les aides de la CAF pour partir en vacances en famille : panorama des dispositifs existants
VACAF. Trois lettres qui résonnent chaque été pour de nombreuses familles. Sous ce sigle, la CAF rassemble plusieurs aides pensées pour rendre les vacances accessibles, sans distinction de moyens. Près d’un demi-million de foyers y recourent chaque année, parfois sans savoir toutes les options qu’offre le programme. Ce dispositif se décline de façon souple, selon les profils et les projets de chacun.
Pour mieux s’y retrouver, voici les principaux types d’aide qui forment le socle du programme :
- Aide aux vacances familiales (AVF) : Elle prend en charge une partie du coût d’un séjour en famille dans un centre ou un camping labellisé VACAF. Le montant dépend des ressources, la durée étant souvent limitée à deux semaines.
- Aide aux vacances sociales (AVS) : Destinée aux familles suivies par un travailleur social, elle facilite un premier départ après des moments difficiles.
- Aide aux vacances enfants (AVE) : Elle s’adresse aux jeunes, permettant le financement des colonies, des camps ou de séjours dans des centres labellisés VACAF. La part due par la famille diminue, pour favoriser le départ des enfants et des ados.
Chaque année, plus de 3 600 centres et hébergements partenaires sont sélectionnés partout en France, du littoral aux montagnes. Certains proposent la pension complète, d’autres misent sur une plus grande autonomie : il existe toujours une solution qui colle au mode de vie de chaque famille.
VACAF et AVF ciblent d’abord les foyers dont le quotient familial n’atteint pas le plafond décidé par la CAF locale. D’un département à l’autre, le montant de l’aide change, certains conseils départementaux apportant même un complément. Le dispositif ne se résume pas à un barème rigide : il adapte ses réponses selon les projets familiaux ou les départs en colonie, avec de vrais appuis personnalisés.
Qui peut bénéficier des aides VACAF, AVF et autres soutiens pour les vacances ?
Tout commence avec le quotient familial, calculé à partir des revenus, du nombre d’enfants à charge et de la situation du foyer. Il donne accès, selon le seuil retenu localement, à VACAF, AVF ou aux autres aides proposées. Ce seuil se situe fréquemment entre 800 et 900 euros, mais la règle change suivant les territoires.
Un minimum s’impose : avoir au moins un enfant à charge. D’autres critères élargissent l’accès : situation de handicap, monoparentalité, circonstances sociales compliquées… Dans ces contextes, l’accompagnement est renforcé, souvent via l’AVF, sous l’impulsion d’un travailleur social.
En pratique, plusieurs conditions d’accès sont souvent requises :
- Quotient familial inférieur ou égal au seuil fixé localement
- Un ou plusieurs enfants à charge (avec un âge limite selon l’aide)
- Résidence en France et statut d’allocataire CAF
- Pour certains dispositifs, implication d’un travailleur social
Pour les départs d’enfants et d’adolescents, l’AVE vient compléter le tableau : elle ouvre les portes des colonies et camps, permettant aux familles d’envisager sereinement un départ, malgré les aléas du quotidien. La CAF module ainsi ses solutions pour mieux s’adapter à chaque parcours familial.
Combien pouvez-vous recevoir et comment sont calculés les montants d’aide ?
Le montant de l’aide s’appuie sur plusieurs critères : quotient familial, nombre d’enfants et type de séjour influent directement. Chaque CAF adapte ses grilles, mais la logique reste la même : permettre au plus de familles possible de concrétiser leur projet, en tenant compte de leurs moyens.
Pour un séjour dans une structure labellisée, la réduction se présente souvent sous la forme d’un pourcentage appliqué à la facture, allant généralement de 25 % à 60 %. Un plafond annuel est fixé par département, la plupart du temps entre 450 et 600 euros, avec, parfois, une majoration si la famille rencontre des difficultés spécifiques.
Exemple de calcul
- Pour un séjour facturé 800 euros, une aide à 50 % ramène le coût à 400 euros pour le foyer.
- Dès que le plafond d’aide annuelle est atteint, la part au-delà reste à la charge de la famille.
Dans le cas des familles accompagnées socialement, l’AVF peut prendre en compte un taux de prise en charge plus important, notamment lors de séjours collectifs ou pour faire face à des imprévus graves. Les départs en colonie bénéficient d’un fonctionnement voisin, mais le plafond peut varier selon le nombre d’enfants et la durée du séjour.
Le montant précis dépend donc de la situation de la famille, du coût total des vacances et des règles propres à chaque CAF. Pour avoir une vue claire et adaptée à votre lieu de résidence, le mieux reste de solliciter un contact direct avec votre caisse.
Étapes clés pour demander et utiliser les aides de la CAF pour vos prochaines vacances
Avant toute chose, il convient de consulter votre espace personnel sur le site de la CAF pour prendre connaissance de votre quotient familial. Ce chiffre détermine les droits à VACAF ou AVF et influence le montant accordé. Vérifiez également si votre caisse départementale participe au dispositif, car l’accès et les conditions peuvent changer d’un territoire à l’autre.
Au début de l’année, soyez attentif à toute notification envoyée par la CAF : cette lettre ou ce mail informe sur la somme maximale à laquelle votre foyer peut prétendre. Cette démarche est parfois automatique, mais si vous n’avez rien reçu, mieux vaut contacter un conseiller pour obtenir un état des lieux précis et savoir comment agir.
Quand vient le moment de réserver, choisissez un centre labellisé VACAF ou une structure agréée AVF. Lors de la réservation, indiquez votre numéro d’allocataire : la réduction s’affichera alors directement sur la facture, et c’est le centre qui se charge de la transmission avec la CAF pour le paiement de la part aidée.
Faites attention aux calendriers : la grande majorité des aides couvre des départs entre avril et octobre. Aucun versement en amont n’est exigé pour la part CAF : vous ne réglez que le reste, le centre touchant directement la subvention. Pensez aussi à inscrire vos enfants en colonie ou centre de loisirs agréé, pour pouvoir bénéficier des dispositifs dédiés à la jeunesse.
Grâce à ces aides, partir en vacances ne rime plus systématiquement avec casse-tête budgétaire. À chaque foyer d’oser la démarche et de saisir ces opportunités pour des congés partagés à nouveau possibles. Cet été, qui dira que les vacances « ce n’est pas pour nous » ?
